Conception / Réalisation de bâtiments passifs :
Une maison passive se définit essentiellement par les caractéristiques suivantes :
Elle dispose d'une isolation continue de grande qualité, parties opaques, toit, mur extérieur et
dalle ont des valeurs U maximum de 0,75 W/m².K. Cela correspond dans la mise en oeuvre
des isolants standards à une épaisseur de 25 à 30 cm.
Souvent des épaisseurs plus importantes sont utilisées, comme dans le cas de petits
bâtiments ou de constructions très ombragées. Les fenêtres ont des valeurs U < 0,8 W/m².K.
Pour cela, les châssis isolés et le triple vitrage sont nécessaires. L'isolation et les fenêtres
sont mises en oeuvre tout au long de l'enveloppe thermique sans pont thermique.
L'enveloppe thermique du bâtiment est entourée d’une enveloppe étanche à l'air (crépi
intérieur, plaque de bois, pellicule, etc.). L'étanchéité à l'air de l'enveloppe doit être vérifiée
avec un test de pression. Le renouvellement d'air mesuré (valeur n50) ne doit pas dépasser
les 0,6 h-1.
Les vitrages ont un facteur de transparence élevé, généralement de 50 à 55 %.
Le rayonnement solaire participe largement à la réduction du besoin de chaleur.
Toutes les pièces intérieures à l'enveloppe thermique sont (en période de chauffe) ventilées
avec une centrale de ventilation à récupération de chaleur. Un ventilateur de faible
consommation aspire l'air vicié et humide dans la cuisine, la salle de bain et les toilettes
et le rejette à l'extérieur.
Un autre ventilateur souffle de l'air pris à l'extérieur dans les pièces de vie (séjour, chambres).
Les deux flux d'air passent dans un échangeur de chaleur pour que la chaleur de l'air vicié
réchauffe l'air neuf de manière « passive ».
L’efficacité de rendement de récupération de chaleur doit être au moins égale à 75 %, afin que
l'efficacité autant que le confort soient assurés dans la pièce.
Les besoins de chaleur et de rafraîchissement sont limités à 15 kWh/m².a. Le besoin en
énergie primaire pour toutes les applications (chauffage, ventilation, ECS, auxiliaires et
électroménager) est limité à 120 kWh/m².a (critères de validation). Les valeurs énergétiques
sont calculées selon le PHPP et se rapportent à la surface de référence énergétique à
l’intérieur de l’enveloppe thermique.
La charge de chaleur du bâtiment, calculée selon le PHPP, se situe autour de 10 W/m²
(critère de fonctionnement). Cette puissance peut généralement être très vite distribuée
dans la maison par la quantité d'air nécessaire de manière hygiénique.
La fréquence de surchauffe décrit la proportion d’heure dans l’année où la température
moyenne de la pièce dépasse les 25°C. Elle ne doit pas dépasser les 10 %. Le PHPP
dispose d'un procédé simplifié qui donne une première approximation de la fréquence
de surchauffe moyenne d’un bâtiment.